11 types de réactions physiques et psychologiques propres au menteur :
Le renforcement
Lorsqu’une personne dit la vérité, elle ne se sent pas dans le besoin d’appuyer ses dires ; cependant, le menteur ou la menteuse pourra utiliser une phrase de renforcement, pour donner plus de crédibilité à son honnêteté (mon œil ! )
Bien sûr que j’étais avec Sophie, je ne le répèterai pas !
La voix
Lors d’un moment de stress, ou d’émotion forte, comme lors d’un mensonge, la tonalité de notre voix monte (nous parlons plus aigu, plus "haut" pour être exact). Aussi, le débit de mots s’accélère et nous avons tendance à nous emmêler les pinceaux, à bafouiller.
La fragmentation
Un menteur pourra insister un peu trop exagérément en fragmentant ses phrases ; c’est-à-dire en séparant sa phrase en plusieurs séquences :
Jamais [PAUSE], je dis bien jamais [PAUSE], je n’ai vu [PAUSE], ou entendu [PAUSE], quoi que se soit !
L’esquive et le détournement
L’esquive est un moyen pour celui qui veut cacher la vérité de ne pas répondre à une question en parlant d’autre chose, par une affirmation.
- Vous saviez pour le problème de Fred ?
- Concentrons-nous plutôt sur comment le régler !
Le détournement conserve le même principe, mais sous la forme d’une question :
- Vous saviez pour le problème de Fred ?
- Pourquoi me demandez-vous cela ?
Lorsqu’une personne se sert de cette technique, le Dr Paul Ekman vous conseille de suivre le menteur dans son idée, pour revenir à la charge une fois celui-ci détendu, et observer alors une réaction de stress !
Le radotage
Le radotage est le fait de répéter plusieurs fois dans la même phrase les mêmes termes. C’est une technique visible et donc très facilement repérable.
"Rassurez-vous je n’ai rien fait, je n’était pas là, je n’ai rien fait."
La répétition
Votre interlocuteur répond à votre question en réutilisant votre phrase interrogative sous forme affirmative, c’est ce que l’on appelle la répétition.
- Vous ne croyez pas à ces histoires à dormir debout, rassurez-moi ?
- Mais non je ne crois pas à ces histoires à dormir debout !
La distanciation
La distanciation est l’action verbale de mettre une distance soudaine (ou inhabituelle) entre différentes personnes ou différents éléments de la phrase.
Imaginez qu’un homme parle d’une femme contre qui il aurait porté plainte. Puis il retire subitement sa plainte. Les officiers de police lui demande pourquoi. Jusque là, l’homme parlait de cette femme en utilisant le terme "Mme Dubois", puis au bout de quelques minutes à être interrogé par les officiers, il s’exclament : "Mais elle ne m’a rien fait cette femme, vous dis-je !"
Le trop-plein de détail
Pour faire avaler son histoire erronée, le menteur pourra essayer de donner le maximum de détails, afin de faire croire à la véridicité de son discours. Seulement, ces détails inutiles ne viennent même pas à l’esprit de celui qui veut raconter la vérité.
"Effectivement, je sais qu’il y était, il avait une voiture grise, même qu’à ce moment, une dame étendait son linge au balcon"
Racontez-moi ça à l’envers !
C’est quelque chose que vous pourrez demander à quelqu’un qui vient de vous raconter des salades. En effet, lors de l’invention spontanée d’un mensonge, le cerveau ne garde pas en mémoire le mensonge car son but est de produire quelque chose de simplement cohérent. Lorsque vous demandez à une personne qui vient d’inventer un mensonge de reprendre les faits, mais à l’envers (du dernier au premier), ce sera impossible pour lui.
Le freeze
Le freeze s’inspire du principe suivant : une personne qui se concentre sur sa pensée ne peut pas faire plus que de marcher. En fait, si votre interlocuteur est en train de faire la cuisine lorsqu’il cherche un mensonge, il arrêtera toute action autre que de se déplacer. Car son cerveau se concentre sur son mensonge, et plus sur son action culinaire ;)
La latence
Lorsque le cerveau va chercher des informations dans les lobes cérébraux, cela prend un temps déterminé. Dans le cas de mensonge, ce temps est faussé, et la latence de recherche de l’information modifiée. Pour connaître le seuil de latence, prenez des références, en posant des questions simples demandant à la personne de faire appel à ses souvenirs, émotions, jugements, etc.
Dans le cas où la personne avait préparé son mensonge à l’avance, elle n’aura qu’une hâte : vous le sortir. La latence sera diminuée, et votre interlocuteur répondra trop vite à votre question.
Dans le cas ou vous surprenez votre interlocuteur, il lui faudra inventer un mensonge, la latence augmentera, et il répondra trop lentement.
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